Cette animation (suivie de la retranscription intégrale du texte) est extraite d'une séquence du e-parcours sur la Promotion de la santé, module d'e-learning construit par PromoSanté Ile-de-France en 2022.
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Pour comprendre comment agir en se basant sur ces trois concepts, il est nécessaire de les définir.
Ces trois concepts ont donc des finalités, des publics et des contextes d'application bien spécifiques.
Pour comprendre l'articulation entre les trois concepts et ce que cela implique en termes d'actions à mettre en œuvre, nous allons décrire le modèle de Tannahill et Downie, élaboré en 1996. Ce modèle représente une grille d’analyse et d'aide à la décision pour tendre vers des projets de promotion de la santé. D'après le modèle de Tannahill et Downie, "La promotion de la santé constitue la combinaison de mesures de prévention et d’éducation", ainsi que de mesures pour changer l’environnement et la réglementation dans le sens d’une bonne santé.
Nous allons ainsi évoquer, sans pour autant viser l'exhaustivité, plusieurs activités qui permettent de s'inscrire dans une démarche de promotion de la santé.
Nous vous proposons d'illustrer ce modèle par un exemple concernant la vie affective et sexuelle des adolescents. Il s'agit d'un thème majeur en santé publique.
En effet, il intègre la prévention, entendue comme réduction des risques, des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non planifiées.
Mais également, le développement des compétences psychosociales, donc la possibilité de faire des choix éclairés.
Tout en nécessitant des organisations et environnements facilitants et des orientations politiques affirmées. Le tout devant se déployer de manière cohérente.
Nous allons ainsi voir comment ce modèle permet d’illustrer l’articulation de différents types d’activités ou interventions concernant la vie affective et sexuelle des adolescents.
Rappelons-le, la prévention cherche à réduire l'impact des déterminants des maladies ou des problèmes de santé, à éviter leur survenue, à arrêter leur progression ou à limiter leurs conséquences. Cette définition reprend les contours de la prévention primaire, secondaire et tertiaire.
La prévention est centrée sur les facteurs de risque de pathologies ou de problèmes de santé, et par conséquent sur une approche biomédicale, ou au mieux biopsychosociale.
Elle concerne, pour notre exemple en lien avec la vie affective et sexuelle : la prévention des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH, et la prévention des grossesses non planifiées.
La prévention peut s’adresser à l’ensemble de la population, à des sous-groupes spécifiques avec des caractéristiques communes, ou encore à des sous-groupes identifiés comme étant à risque.
Les stratégies d’action peuvent être de l’ordre de l’information sur les facteurs de risque des maladies et les moyens de les prévenir ; ces informations doivent être fiables et compréhensibles par les publics visés. Cela peut également être des dispositifs ou des outils préventifs. Ou encore la mise en œuvre d’accompagnement des publics.
Dans notre exemple, cela peut être des campagnes de communication nationale centrées sur les facteurs de risque. C'est aussi les offres et services proposés dans les maisons de la prévention ou les centres de planification et d'éducation familiale, comme par exemple la mise à disposition de brochures et les séances collectives d’information. L’accès à des dispositifs, par exemple des moyens de contraception et de protection. De l'accompagnement individuel. Ou encore l’accès au dépistage.
Par exemple, pour les adolescents, ce sont les campagnes dans des magazines spécialisés, des stands d'information dans des lieux de rassemblement des publics jeunes (boites de nuit, concerts ou festivals), ou encore des actions d'information collective en milieu scolaire.